Un monde complexe, une accélération subie, des défis à relever

Il est temps d’en finir avec les approches binaires fondées sur des oppositions : la complexité demande de faire évoluer notre façon d’aborder le présent, le passé et l’avenir.

Nous sommes face à une situation sociétale qui nécessite l’émergence d’une véritable économie de la connaissance ouverte incarnée localement afin que le plus grand nombre puisse faire l’expérience du possible changement de paradigme. Il est temps de développer des territoires apprenants et résilients au service du vivant et d’honorer le miracle de la Vie. 

Le futur des organisations et des projets se situe dans la coopération, la collaboration et le partage en confiance, transparence et réciprocité. 

L’enjeu  de  la  reliance  des  autonomies  dans  des  écosystèmes  entrepreneuriaux  agiles,  efficients  et  portés par le sens est plus que jamais primordial pour faire face aux enjeux sociétaux et environnementaux actuels.

Dans  un  monde économique et social globalisé, chaque personne, chaque projet, chaque organisation  doit être capable de parler avec le reste du monde de sa singularité et de son fonctionnement dans une langue commune et simple. Il est important de construire de nouvelle architecture sociétale capable de fonctionner en réponse à la complexité. Il s’agit de les construire sur une forte reliance, une agilité.

La perte de nos repères, les Poly-crises (sociales, économiques, environnementales, politique), la vitesse de transformation de nos sociétés due à la révolution numérique mettent chacun de nous dans une position très particulière. Nous avons des difficultés à nous projeter dans l’avenir. Notre quotidien est de plus en plus impacté par la globalisation d’un monde que certains pensent être en grand danger.

C’est une évidence de la Vie qui n’est pas forcément simple à accepter et d’autant plus difficile, quand on a l’impression de n’avoir aucune prise sur le futur qui se construit.

Les enjeux sont complexes et les mutations rapides, l’économie de la connaissance et l’économie numérique sont de puissants leviers de croissance à partager avec le plus grand nombre. Mais pour cela, il faut se donner les moyens de bien les intégrer et surtout de les mettre en oeuvre de façon efficiente et résiliente au niveau local.

Dans le même temps, certains ont compris que notre capacité d’action collective n’a jamais été si grande. Internet et l’ensemble des réseaux de communication ont permis d’interconnecter les personnes et les idées. De nombreuses initiatives montrent que des solutions existent.

Dans le contexte actuel d’initiatives volontaires et législatives pour insérer la dimension sociale dans le modèle économique de l’entreprise (entreprise à mission, raison d’être, B corp, ESS), la démarche #CodeSocial se distingue en cherchant à être plus introduit dans le modèle économique de l’entreprise et opposable.

Les effets de la révolution informatique accélèrent l’entrée des sociétés humaines dans une nouvelle phase d’évolution. Des mouvements comme le transhumanisme, la collapsologie interrogent profondément la vision du monde, la place de l’humain et du vivant. Quel monde laisserons-nous à nos enfants ? Quels enfants laisserons-nous à la nature ?

La société civile fait pression depuis plus de 40 ans pour que l’entreprise développe une méthode de gestion interne qui permette de concilier développement économique et enjeux sociétaux de progrès social (emploi, formation éducation) et de protection de l’environnement.

Certaines entreprises ont construit des politiques RSE internes pour marquer leur engagement vis-à-vis de la Société. Certaines pour y répondre ont construit des modes d’organisation interne spécifiques et innovantes (#CodeSocial, entreprises Opale, modèle Buurtzorg, B Corps, etc.). Ces démarches volontaires ont été reconnues légalement en France par la loi PACTE qui inscrit la raison d’être des entreprises dans le code civil. 

Malheureusement dans la majorité des entreprises qui affichent des engagements RSE, des fossés se creusent entre cette raison d’être et l’organisation interne effective pour y répondre, jusqu’à provoquer des dérives de social washing ou greenwashing. Ce phénomène induit un décrochage des entreprises dans les opinions publiques qui considèrent en général qu’elles servent plus leurs objectifs que ceux de leurs parties prenantes, s’agissant notamment des salariés, des clients et des citoyens.

Pour le moment la loi pacte n’impose pas de sanction juridique aux éventuels manquements à une raison d’être affichée. Le modèle d’organisation et la mobilisation interne ne sont pas définis pour être qualifiés d’effectifs.